Mourir d'ennui. Latente.

Je respire avec peine et tout autour s'essouffle. J'imagine que je dois être fatigante.. C'est vrai quoi; toujours à faire la gueule, toujours à dire que ça m'enerve et que j'aime mieux être seule. Et au final je m'enerve encore plus puisque personne ne veut comprendre que souvent je ne supporte pas le monde autour. C'est pas compliqué pourtant... c'est même simple. Mais je n'suis qu'une égoïste et j'le vois bien, on le voit bien, quoi que je fasse je ne pense qu'à moi. Pourtant j'aimerais être quelqu'un d'autre...  Entre vouloir et pouvoir il y a des efforts que je suis incapable de faire. De toute façon, il n'y a pas mille manières de changer une feuille blanche, si ce n'est de la brûler ou de la barbouiller d'encre. Une histoire, c'est sûrement ça qu'il me manque. Seulement l'unique cartouche que j'avais réussi à attraper s'éloigne et devient inutilisable. J'aurais du l'utiliser. J'aurais du l'utiliser quand je le pouvais encore, quitte à m'en mettre plein les doigts, quitte à tout salir. Au moins la feuille aurait changé. En bien, en mal, ça n'a plus trop d'importance maintenant, tant que j'avance.. mais j'ai peur, c'est un fait. Puisque même mes rêves deviennent des angoisses, il me semble que les heures à veiller vont continuer à s'allonger.

De si grandes plaintes pour si peu de maux.
Tuez-moi, c'est la sentence des idiots..