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Bleu presque transparent.
31 mars 2009

Orage.

Orage.

Je dois être folle et inconsciente sinon désarmée et à nue. Je crois que tu pourrais bien me brûler vive; je ne ressentirais rien. Tu pourrais même me battre jusqu'au sang sans que j'éprouve la moindre douleur: ce goût d'adrénaline sur mes lèvres paralyse mes ongles, mes doigts, mes membres, mon corps tout entier. Il me lie avec force et m'interdit toute sensation. Pourtant à l'intérieur, les choses s'agitent et se bousculent si violement que j'ai l'impression de me trouver au centre d'une tempête... Tu es le danger qui m'a fait un signe de la main, avec un si joli sourire, et à qui j'ai répondu: "Je te suis. Je n'ai pas peur" mais, pour dire vrai, je suis simplement horrifiée. Peu importe l'issue, je suis effrayée à l'idée que tu me fasses vomir mes rêves et avaler ta haine. Si je ne parviens pas à me mentir, à refouler mon envie et contenir toutes mes pensées, c'est juste que le danger est trop attirant, trop renversant... et que tu me fous la tête à l'envers.

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